Le vent des peupliers

Spectacle invité
2019

Irrésistible de drôlerie et, en même temps, très tendre, tonique et attanchant

Distribution

De : Gérald Sibleyras

Avec :

  • Gustave : André Dartois
  • Fernand: Feris Renard
  • René : Michel Deblaere

Mise en scène : Pierre-Marie Escourrou

Par la compagnie Auteur de Vues

L'histoire

Gustave, Fernand et René, trois anciens militaires de la Grande Guerre, passent leur journée sur la terrasse de leur maison de retraite. Pas la terrasse principale, mais celle de derrière, plus petite, isolée.

Gustave est un vieil officier bien né, atterri dans une maison de retraite pour anciens combattants, narquois, entêté et bougon, mal dans sa peau. Il tue le temps comme il peut en d’interminables bavardages avec deux autres éclopés de la Première Guerre mondiale. 

Fernand, lui, est un colonel lesté d’un éclat d’obus dans le crâne, qui le rend sujet à de fréquentes syncopes aux conséquences parfois saugrenues. Quant à René, moins gradé mais pétri de bon sens et prompt à l’enthousiasme malgré une patte folle qui le handicape dans ses courtes promenades autour de l’hospice, en l’empêchant de suivre les ébats champêtres des petites filles du pensionnat voisin, et de leur jeune institutrice. 

Au loin mais visible de la maison de retraite, sur la crête d’une haute colline, s’étire une rangée de peupliers qu’agite sans cesse le vent léger d’août. Ils bougent, et dans l’univers clos où nos trois malheureux retraités tournent en rond, c’est même la seule chose qui bouge.

Aussi rêvent-ils de s’évader un jour, de gravir la colline et d’aller jusqu’aux peupliers. Ils savent bien qu’avec leurs multiples handicaps, ce ne sera guère facile. S’ensuit une préparation d’une parfaite drôlerie qu’en bons militaires rodés aux coups de main et soucieux de ne rien laisser au hasard, ils mènent avec méticulosité. Et de scruter l’horizon à la jumelle, d’étudier la carte d’état-major, de rassembler les couvertures, d’apprendre à s’encorder…

Autour de ces riens, et de bien d’autres, Gérald Sibleyras a bâti une trame de désopilants dialogues, ponctués de trouvailles inattendues, nimbant cependant les vieux soldats décatis d’une bienveillance ironie, mêlée de cette pointe de tendresse sans laquelle il n’est point de grand théâtre.  

La galerie photos