Des souris et des hommes

Jusqu'où peut-on aller par amitié ?
Distribution
Avec (par ordre d’entrée en scène) :
- George Milton : Pierre-Arthur Blanchet
- Lennie Small : Jérôme Raimbault
- Candy : Jean-Michel Bonfanti ou Hubert Pinel
- La patronne : Sabine Huttlinger ou Fabienne Gerber
- Curley : Jérémie Rondel
- La femme de Curley : Eloïse Blanc
- Slim : Thierry Gingembre
- Carlson : Rémy Dodds
- Whit : Sylvain Robertson
- Phil : Philippe Maës
- Crooks : Laurence Copsidas
- La tante Clara : Sabine Huttlinger ou Fabienne Gerber
- Le lapin : Cécile Jouanne
- Les chiens : Scott et Olya
Adaptation du roman : Laurent Viers
Mise en scène : Cécile Jouanne et Laurent Viers
Régie son & lumière : Caroline Pons et Laurent Viers
Création Lumières : Philippe Maës et Laurent Viers
Création Son : Eloïse Blanc, Rémy Dodds et Gérard Foucher
Décors : Laurence Copsidas, Fabienne Gerber et Sabine Huttlinger
Costumes : Jenny Bennitt et les Cousettes
Musiques (Compositions et écritures) : Rémy Dodds – The Harvest et Croocks song
Chorégraphie : Pénélope Jaubertie
Photos : Gérard Foucher et Mathilde Gerber
Illustration affiche : Gérard Foucher
Remerciements aux Baladins de Marly pour le prêt des caisses
Nos sélections
L'histoire
Dans la Californie des années 30, George et Lennie, inséparables, vont de ferme en ferme chercher du travail.
Ils ne restent jamais bien longtemps au même endroit car Lennie, un colosse dur au travail, un peu simple d’esprit a l’art de s’attirer des ennuis.
Parcourant les routes, ils rêvent d’un avenir meilleur et de posséder leur propre ferme. Mais bien des obstacles se dressent devant eux.
La pièce
Ce roman publié en 1937 est, avec Les Raisins de la colère (1939), l’une des œuvres de John Steinbeck qui deviendront des chefs-d’œuvre de la littérature américaine.
C’est l’histoire de George et Lennie, deux ouvriers agricoles en plein cœur de la Grande Dépression des années 1930, obligés de voyager de ranch en ranch à travers la Californie pour louer leurs bras, rêvant d’une vie meilleure. Ils attendent le jour où ils auront leur lopin de terre à eux, avec un bout de luzerne pour élever des lapins.
George : « Bien sûr qu’on en aura ! Des lapins rouges, des lapins bleus, des lapins verts… Des millions de lapins. »
Une histoire magnifique, qui nous raconte l’amitié, l’espoir mais aussi la cruauté des hommes.
Malgré sa taille de colosse, Lennie n’a pas plus de malice qu’un enfant de six ans. George veille sur lui, le protège du monde qui n’est pas tendre avec les innocents. Le soir ils rêvent de leur maison et des lapins. Mais du rêve à la tragédie, il n’y a qu’un pas. Trop simple d’esprit, Lennie a l’art pour s’attirer des ennuis, et malgré les efforts et la sévérité de George, ils sont régulièrement congédiés des fermes dans lesquelles ils sont embauchés.
La force du récit tient pour une grande part à la délicatesse des relations d’amitié qui unissent George et Lennie. Même si George s’énerve souvent devant la balourdise de Lennie, même s’il souffre des ennuis qu’elle peut leur causer et s’il menace parfois Lennie de le quitter, jamais il ne l’envisage vraiment et assume vaille que vaille son rôle de protecteur et de guide. En retour, Lennie lui voue un attachement sans borne mêlé d’admiration, ce qui aide sans doute George à se sentir humain, malgré la vie peu gratifiante qu’il mène.
Ils arrivent dans un ranch à Salinas. George, rabrouant Lennie pour la énième fois, lui recommande de se tenir « à carreau » ce coup-ci… Malgré le bon accueil du vieux Candy et du respectable Slim, cet univers est piégeux pour Lennie : Curley, le fils de la Patronne, arrogant et teigneux, la présence de cette femme, dangereuse pour tous ces hommes en mal de foyer, et cette amitié forte et paradoxale qui lie George à Lennie suscitant incompréhension et jalousie. Autant d’obstacles qui se dressent entre eux et leur doux rêve de posséder leur propre ferme.
Le roman a été adapté au cinéma par Lewis Milestone en 1939 et par Gary Sinise en 1992.
Au théâtre, et dès 1937, John Steinbeck en fait une adaptation qui rencontrera aussi le succès.