Donne-moi un rêve et Le Bel indifférent
1988
Mises en scène : Philippe Prévost et Béatrice Lateur
Régie lumière : Stéphane Coulon
Régie son et plateau : Myriam Gerbaud
Costumes : Colette et Elisabeth Falce
Décors : Pierre Corveaule
Bruitages : Jean-Paul Naudin et Hughes Dedit
Maquillages : Myriam Gerbaud et Béatrice Lateur
Photos : Alain Crepin et Stéphan Gelot
Programmes : Philippe Prévost
Deux pièces en un acte !
Distribution
Avec (par ordre d’entrée en scène)
Le bel indifférent
- La femme : Valérie Sorbier
- Emile : Philippe Prévost
Mise en scène de Philippe Prévost
Donne-moi un rêve
- Le vieux : Pierre Corveaule
- La jeune fille : Elisabeth Piron
- Le mécanicien : Gilles Bastiani
Mise en scène de Béatrice Lateur
L'histoire
Le bel indiférrent
La solitude, c’est comme vivre un éternel hiver. Au début, on se dit que ce n’est qu’un mauvais moment à passer : on compte les heures, on compte ses pas, ses battements de cœur et l’on se dit que le printemps est au bout. Et puis on s’habitue.
Georgette, Odette, Paulette, a-t-elle seulement un prénom cette petite chanteuse de cabaret qui, après son triste tour de chant, rentre solitaire dans sa triste chambre d’hôtel pour attendre tristement Emile comme d’autres attendent Godot.
« Attendre, sais-tu ce que c’est que d’attendre ? » lui dit-elle dans un cri de douleur. Et lui, n’écoutant que son courage, s’empresse de rester sourd.
Allez Emile, sois pas vache, donne-moi un rêve !
Donne-moi un rêve
Les trains passent, le vieil homme reste comme enraciné dans sa cabane de garde-barrière, avec ses habitudes, ses manies et ses pots de confitures.
Mais à force de passer, les trains se sont lassés et la voie de chemin de fer a rouillé sans prendre soin de prévenir notre brave cheminot.
Et, dans sa tête de vieil homme solitaire et indifférent au progrès, les trains ont continué à passer. Mais les trains ne passent-ils pas en fait pour ceux qui ne les prennent jamais ?
Donc le vieil homme continuait à jouer au train lorsqu’elle arriva dans un courant d’air, comme pour bouleverser son rêve….