Les bonnes

Un spectacle des Comédiens de la Tour
2001

Un miroir à trois faces

Distribution

Avec (par ordre d’entrée en scène) :

  • Claire : Alice Noureux
  • Solange : Laure Dappe
  • Madame : Elisabeth Merly

Mise en scène : Philippe Prévost assisté de Sylvie Langlois

Régie :Michel Ernault et Guillaume Granval

Décors : Philippe Prévost et Sylvie Langlois

Nos sélections
  • Festival de Maisons Laffitte – 24 mai 2001
  • Les Printemps, spectacles vivants de Romans-sur-Isère – 24 juin 2001
  • Festival de théâtre de Bougival – 5 octobre 2001
  • Festival de théâtre de Sartrouville – 2 novembre 2001
L'histoire

Solange et sa petite sœur Claire travaillent pour une femme riche appartenant à la haute bourgeoisie avec laquelle elles entretiennent une relation assez floue.
Les deux bonnes s’habillent même avec les robes de leur maîtresse lorsqu’elles jouent à être Madame.
Le jeu pervers qu’elles dirigent avec minutie et obsession au cours de leurs cérémonies n’est en fait qu’un prétexte à exorciser le fantôme de Madame qui, comme un démon, sommeille en chacune d’elles.
Jeux de miroir sans cesse renouvelé où chacune perçoit le regard de l’autre comme le reflet de sa propre solitude ou comme l’image de cette maîtresse sans laquelle elles n’existeraient pas.

La pièce

C’est en 1946 que Jean Genet rédige son premier manuscrit sous le titre La tragédie des confidentes. Après avoir remanié plusieurs fois son texte, il publie en 1947 la quatrième version des Bonnes dans la revue l’Arbalète. La pièce est créée le 19 avril 1947 à l’Athénée à Paris dans une mise en scène de Louis Jouvet.
« Une chose doit être écrite : il ne s’agit pas d’un plaidoyer sur le sort des domestiques. Je suppose qu’il existe un syndicat des gens de maison – cela ne nous regarde pas. »
Cette déclaration de Jean Genet à propos des Bonnes, écarte toute allusion possible à la recherche d’un message de soutien à la cause des domestiques. C’est d’ailleurs avec la même froideur que le n° 224 de l’hebdomadaire Détective du 9 février 1933 narre l’histoire de Léa et Christine papin qui s’achève par le meurtre de leur patronne et de sa fille. Pas de Mirbeau et encore moins de Zola, juste un sous-titre : « Deux anges ? Non, deux monstres ! »
Du fait divers, Genet a retenu avant tout la troublante relation unissant les deux sœurs.

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