Mariage et châtiment
Mentir c’est dur, mais rétablir la vérité… Alors là !
Distribution
Avec (par ordre d’entrée en scène) :
- Marianne : Fabienne Gerber
- Édouard : Franck Martinière
- Gabriella : Amandine De Almeida
- Fred : Sébastien Le Sciellour
- Louise : Céline Collet
Mise en scène : Franck Martinière et Jean-Baptiste Compiègne
Conception décor : Franck Martinière et Olivier Baudry
Réalisation décor : Olivier Baudry, Alexandra Bergonzoni, Céline Collet, Amandine De Almeida, Jacques Dutartre, Fabienne Gerber, Sébastien Le Sciellour, Armelle Martinière, Franck Martinière, Viviane Poret
Régie : Philippe Maës
Photos : Gérard Foucher
Nos sélections
- Festival Côté Cour (Chanteloup) – 26 février 2019
- Festival Mort de Rire (Saint-Cyr-L’Ecole) – 15 novembre 2019
- Festival Les 6 coups du brigadier (Saint-Genies) – 25 septembre 2021
L'histoire
Ce matin-là, Édouard, architecte réputé, se prépare à marier son meilleur ami. Marianne, sa femme, désapprouvant cette union, préfère partir en weekend à la campagne.
Peu importe, ça devrait être une belle journée… il est heureux d’accompagner son vieux pote pour cet engagement solennel.
Mais, dès que sa femme est partie, une stagiaire sans scrupule fait irruption dans l’appartement et, tel un grain de sable, va enrayer le déroulement de cette journée de fête.
Contraint par Gabriella (la stagiaire) et pour ne pas froisser son ami Fred, Édouard va échafauder des petites excuses, inventer des histoires rocambolesques puis s’enliser dans des mensonges de plus en plus gros.
Et pour finir, poussé dans ses derniers retranchements, il va commettre Le Mensonge, celui dont on ne réchappe pas.
Et pourtant la vie continue et comme Édouard n’est pas prêt à fuir à l’autre bout du monde il va devoir s’employer à rétablir la vérité. Et là, c’est une autre histoire qui commence.
La pièce
Même si elle flirte avec les codes du théâtre de boulevard, dès la première lecture on sent bien qu’il y a autre chose. C’est, sans aucun doute, une pièce pour faire rire mais sans grosses ficelles que le public peut apercevoir dès le départ. On est toujours surpris par ce qui arrive aux personnages et par leurs réactions pour se sortir de situations de plus en plus embarrassantes.
La mécanique est implacable et n’a pas à rougir des maîtres du genre, Molière, Feydeau, Labiche…
Comme il le dit lui-même à la revue L’avant-scène, l’auteur a eu envie : « d’amener un personnage à commettre une faute si énorme qu’elle le plonge dans une situation totalement irréversible. On le sait, le rire se nourrit de la détresse des personnages, j’ai donc voulu mettre le mien en si mauvaise posture qu‘on le voie se noyer sous nos yeux et que, comme dans les sables mouvants, tous ses efforts pour s’en sortir ne fassent qu’aggraver son cas. »
La pression de cette journée de noce, le chantage de cette stagiaire sans scrupule, la peur de décevoir son ami et la crainte de ses colères vont pousser le personnage central à échafauder des mensonges de plus en plus gros. Le spectateur ne peut qu’être curieux de savoir jusqu’où il va aller et comment il va pouvoir se sortir de cet imbroglio qu’il tisse devant leurs yeux.
La pièce est bien ancrée dans notre époque, on y retrouve une stagiaire qui est prête à tout pour décrocher un job, l’importance du paraître, des médias et une question qui revient souvent dans le débat public : « Peut-on rire de tout ? ».
La touche de poésie finale achève de belle manière cette comédie dramatique.