L’Antichambre
L'esprit des salons face au débat d'idées
Distribution
Avec :
- Marie du Deffand : Elisabeth Merly
- Le Président Hénault : Christian Haton
- Julie de Lespinasse : Marie Le Cabec, puis Clothilde Pinel
- La servante : Gisèle Rollier
Mise en scène : Sylvie Langlois et Gisèle Rollier
Création lumière : Philippe Maës et l’équipe technique
Régie son et lumières : Jérémie Rondel
Costumes : Jenny Bennitt et l’atelier des Cousettes
Photos : Gérard Foucher
Nos sélections
- Festival Sud’Oise sur Scène – 24 novembre 2023
- Festival Chanteloup Côté Cour – 6 avril 2024
L'histoire
En 1750, au Siècle des Lumières, l’Histoire de France ne se fait plus à la cour à Versailles mais dans les salons parisiens comme celui de la très influente marquise du Deffand.
Elle y reçoit régulièrement chez elle les philosophes et les encyclopédistes comme Diderot et d’Alembert dont elle ne partage pourtant pas les idées.
Sa vue baissant avec les années, la marquise décide d’accueillir sous son toit sa nièce Julie de Lespinasse comme lectrice.
Mais Julie est jeune, jolie et intelligente… Ce qui n’est pas pour déplaire aux philosophes et encore moins au président Hénault, le vieil ami de la marquise.
La pièce
Créée le 3 novembre 1991 au Théâtre de l’Atelier, L’Antichambre est inspirée de l’histoire de personnes ayant réellement existé : Marie de Vichy-Champrond, devenue Marquise du Deffant, son amant Charles-Jean-François Hénault, surnommé « Le Président Hénault » du fait de sa fonction au Parlement de Paris et Julie de Lespinasse, jeune fille brillante et cultivée dont Marie s’est attaché les services en qualité de lectrice.
Extrait d’interview de Jean-Claude Brisville par Olivier Celik :
– Dans L’Antichambre, est-ce ce formidable arrière-plan de la naissance des Lumières ou les personnages qui vont ont d’abord séduit ?
– Tout vient de mon intérêt pour Marie du Deffand. Ce qui me trouble, c’est que certaines de ses phrases au pessimisme absolu sont si modernes qu’elles auraient pu être formulées sous la plume de Cioran. En même temps, cette femme qui vivait au milieu des philosophes et qui ne partageait pourtant pas leurs idées, aimait l’intelligence par-dessus tout. Julie de Lespinasse, elle, était une jeune fille qui était toute acquise aux idées nouvelles. Leur conflit a essentiellement porté sur ce point-là. Mais ce qui rend la confrontation entre ces deux femmes plus intéressantes encore, c’est qu’autour d’elles s’affinent les idées des Lumières, et qu’en ce XVIII° siècle, l’Histoire de France ne s’est plus faite à la cour à Versailles mais dans les salons parisiens, qui étaient présidées par des femmes.