Le malade imaginaire
Mais de quel mal souffre-t-il ?
Distribution
Avec (par ordre alphabétique) :
- Angélique : Sophie Bachellier
- Thomas Diafoirus : Frédéric Bobiet
- Cléante : Davy Chambon
- Béralde : Pierre Corveaule
- Marionnettistes : Marc Defossé, Sandrine Duval
- Louison : Solène Guillemoto
- Monsieur Purgon : Michel Leprêtre
- Béline : Elisabeth Merly
- Toinette : Alice Noureux
- Monsieur Diafoirus : Hubert Pinel
- Argan : Philippe Prévost
- Le notaire, Monsieur Fleuran : Patrick Scarabello
Mise en scène : Franck Martinière
Régie son et lumière : Hervé Bierjon, Frédéric Joiselle
Création costumes : Sophie Charles, Frédéric Joiselle
Réalisation costumes : Elisabeth Merly, Any Guilbot, Colette Falce, Marcelle Corveaule, Agnès Boutissou, Claudine Martinière, Dominique Croas
Décors : Franck Martinière, Hervé Bierjon, Maurice Langlois, Armelle Martinière, Sophie Charles, Frédéric Bobiet, Patrick Scarabello
Masques : Marc Defossé
Maquillage : Armelle Martinière, Sandrine Duval, Elisabeth Merly
L'histoire
Argan, bourgeois aisé s’est découvert la profession de malade, pour tromper son ennui.
Sous l’influence de ses médecins, cette distraction prend une telle importance qu’il reste sourd aux bons conseils que lui prodiguent son frère Béralde et sa bonne Toinette, et aveugle à ce que trame Béline, sa seconde épouse.
Sa fille Angélique veut épouser Cléante, mais son père, lui, a décidé de la marier à un médecin, et Béline, pour des raisons d’héritage veut la mettre au couvent. Il faudra à Toinette beaucoup de malice et d’audace pour ramener Argan à la raison, ou presque, et laisser l’amour triompher.
La pièce
Réflexion sur le pouvoir et la manipulation, l’ultime pièce de Molière conserve le même caractère de modernité que les comédies contemporaines.
La pièce est également une critique des médecins. Or la thématique des médecins est déjà présente dans le théâtre français du Moyen Âge et se retrouve tout aussi bien dans les pièces de la commedia dell’arte que dans le théâtre français du XVIIe siècle. Molière reprend ce thème pour la première fois dans Le Médecin volant, une de ses premières farces, peu connue. Dans Dom Juan ou le Festin de pierre (1665) les thèmes de la maladie, des médecins et de la médecine resurgissent. Il suffit ici que Sganarelle (un domestique) s’habille en médecin pour passer pour un grand érudit et pour oser parler comme tel. Deux thématiques voient alors le jour : celle du jargon attribué aux médecins et celle du vêtement qui à lui seul suffit à transformer son porteur.
Une autre des thématiques importantes du Malade imaginaire est le rire sur la mort, qui est récurrente : Argan a peur de mourir, les amants Angélique et Cléante songent au suicide si jamais ils sont séparés, la plus jeune fille d’Argan fait semblant de mourir, pour échapper à la correction. Et, point d’orgue, Argan feint la mort afin de connaître les vrais sentiments de sa femme et de sa fille aînée.
Le Malade imaginaire est une comédie-ballet en trois actes et en prose, créée le 10 février 1673 par la Troupe du Roi sur la scène du Palais-Royal à Paris, avec une musique de scène composée par Marc-Antoine Charpentier et des ballets réglés par Pierre Beauchamp.