Madame Marguerite

Un spectacle des Comédiens de la Tour
2000

Si elle vous demande d'aller au tableau, n’y allez surtout pas !

Distribution

Adaptation : Jean-Loup Dabadie

Avec :

  • Madame Marguerite : Béatrice Bastiani
  • L’élève : Alain Manouguian ou Philippe Prévost

Mise en scène : Michel Leprêtre                                  

Costumes : Sophie Charles

Décors : Sophie Charles

Nos sélections
  • Les Théâtrales (Vernouillet) – 24 juin 2000
  • Théâtre en Jeu (Andrésy) – 27 janvier 2001
  • Soirées Théâtrales de Menton – 21 août 2001
L'histoire

Madame Marguerite est une institutrice tout à fait particulière.
Astucieux mélange de frustration, de méchanceté, de cruauté, de folie et d’ignorance, Madame Marguerite a plus d’un tout dans son sac pour nous surprendre. Miroir d’un monde où le pouvoir se mesure par ses abus, pouvoir dont Madame Marguerite détient une parcelle. Et Madame Marguerite est bien décidée à nous faire payer cher ce qu’il lui en coûte d’être en possession de ce pour quoi tant d’hommes s’entre-tuent.
A coup de douches écossaises, alternant amabilités et agressions au rythme saccadé de ses névroses, Madame Marguerite va nous asséner de ces vérités que personne ne veut entendre. Le monde appartient à ceux qui ont le pouvoir ! Rien n’y fait, c’est comme ça, et Madame Marguerite a choisi son camp.
Elle est de la race des Madame Marguerite, moins puissante certes, que celle des Monsieur le Directeur, eux-mêmes soumis à des Inspecteurs d’Académies, et ainsi de suite dans une pyramide implacable. Finalement, du plus haut sommet du pouvoir, on pourra contempler une nation alignée en rangs bien parallèles et dont pas une tête ne dépasse. Ainsi, Madame Marguerite est l’une des garantes de la paix sociale. Mais cette mission a un prix, qu’il nous faudra acquitter, c’est ainsi, c’est mathématique. Ou historique, ou géographique, peu importe : Madame Marguerite professe que toutes les matières reviennent à la même conclusion : le plus fort l’emporte au détriment des autres.

La pièce

Pièce en un acte du Brésilien Roberto Athayde, « Madame Marguerite » (titre original : Apareceu a Margarida) nous invite à une réflexion sur le pouvoir, ses abus et ses conséquences sur le genre humain, au travers d’une comédie au ton caustique
D’emblée le spectateur devient l’élève d’une classe inhabituelle : Madame Marguerite va lui jeter au visage quelques vérités cruelles. Névrosée, frustrée, inculte, Madame Marguerite se fait le bras exécutif de Monsieur le Directeur, et dans sa bouche le mot « obéissance » signifie « soumission ». Madame Marguerite va user de la douche écossaise pour bien faire comprendre quelles sont les règles à respecter.
Si Madame Marguerite n’apparaît pas comme un personnage très sympathique, elle est au moins pathétique : sa soumission à la loi du plus fort l’a fatalement détraquée, et elle finira par craquer et révéler sa vraie nature.
Ce n’est sans doute pas par hasard que Roberto Athayde écrivit cette pièce alors que le Brésil se trouvait sous le joug militaire.

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